La RE 2022 (Réglementation Environnementale 2022) est entrée en vigueur le 1er janvier de cette même année pour les bâtiments d’habitation, apportant avec elle certaines modifications. Ces dernières, non sans conséquences pour les professionnels du secteur, les obligent à revoir leurs méthodes de travail ainsi que leurs processus de sorte à être en parfaite conformité avec les nouvelles consignes. L’application de ces récentes réglementations gouvernementales implique également des coûts supplémentaires. Afin de contrer ces frais additionnels, il peut être intéressant d’exploiter la piste du digital pour augmenter la productivité des équipes en optimisant à la fois les ressources humaines, matérielles et financières. Quels sont les principaux impacts de la RE 2022 sur les projets de construction ? Comment le digital peut-il être la solution clé pour répondre aux nouvelles problématiques relatives à la RE 2022 ? Toutes les réponses à travers notre article.
Réglementation Environnementale 2022 : définition et mise en place
Qu'est-ce que la RE 2022 ?
La RE 2022 a réellement vu le jour en 2018. Elle tend à remplacer la RT 2012 jusqu’alors en vigueur afin de lutter contre les changements climatiques et de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du bâtiment.
La réglementation s’applique aux constructions neuves depuis le 1er janvier 2022. L’objectif principal de la RE 2022 est de mieux protéger l’environnement en :
- diminuant l’empreinte carbone des nouveaux bâtiments ;
- optimisant les performances énergétiques des édifices ;
- rendant les logements naturellement agréables par temps chaud et par temps froid, etc.
En bref, les constructeurs doivent limiter l’impact de leurs constructions d’un point de vue environnemental et énergétique sans négliger la qualité de vie des habitants. L’application de la RE 2022 devrait, d’ailleurs, permettre de diminuer de 30 % les besoins en énergie des bâtiments et d’agir en faveur de l’économie circulaire.
Construire des actifs immobiliers à énergie positive et des maisons passives
Pour atteindre les objectifs de la RE 2022, les acteurs du BTP doivent notamment utiliser des matériaux de construction adaptés. Ils doivent, en outre, s’appuyer sur le concept BEPOS (Bâtiment à Énergie Positive). Autrement dit, les logements doivent produire davantage d’énergie qu’ils n’en consomment. Ils doivent également être capables de fabriquer leur propre énergie grâce à la mise en place de panneaux solaires, par exemple.
Afin d’avoir moins recours au chauffage, à la climatisation, à l’éclairage, à la ventilation ou encore à l’eau chaude sanitaire, les nouvelles constructions doivent jouir d’une isolation renforcée. Ce n’est que de cette manière que les promoteurs seront aptes à construire des bâtiments à énergie positive ainsi que des maisons passives.
Les principales différences entre RE 2022 et RT 2012
Comme expliqué précédemment, la RE 2020, mise en place en janvier 2022, affiche quelques différences comparée à l’ancienne RT 2012. En l’occurrence, la RT 2012 s’appuie sur le label BBC (Bâtiment Basse Consommation) qui limite la consommation d’énergie des logements à 50 kWh/m2. La RE 2022, de son côté, va plus loin et impose le standard BEPOS. Le bâtiment doit ainsi produire plus d’énergie qu’il n’en consomme.
De la même manière, la RT 2012 ne contrôlait que l’usage du chauffage, de la production d’eau chaude sanitaire, de la climatisation et de l’éclairage. Finalement, la norme se focalise avant tout sur l’isolation thermique des constructions. La RE 2020, quant à elle, prend en compte l’ensemble de ces éléments, mais va plus loin. Elle intègre, en effet, la consommation des appareils ménagers et électroménagers. De la même manière, elle tient compte de l’impact carbone des bâtiments.
Globalement, les objectifs de la RT 2012 et de la RE 2020 ne sont pas les mêmes. D’un côté, la RT 2012 vise à réduire la consommation des équipements. La RE 2022 tend à supprimer le gaspillage énergétique.
Les impacts de la RE 2022 sur les projets de construction
La mise en place de la RE 2022 n’est pas sans conséquence sur les projets de construction. Les promoteurs n’ont d’autre choix que de revoir leur processus afin d’être en conformité avec cette nouvelle réglementation. Ils doivent, en effet :
- assurer la parfaite isolation thermique des bâtiments en utilisant des matières organiques renouvelables (chanvre, ouate de cellulose, etc.) ;
- prévoir une ventilation efficace (VMC double flux, pompe à chaleur, etc.) ;
- analyser avec précision l’emplacement et l’orientation des constructions afin qu’ils profitent d’un bon taux d’ensoleillement en hiver ;
- avoir recours à des énergies renouvelables ou à des technologies adéquates afin que le bâtiment puisse produire sa propre énergie (panneaux photovoltaïques, puits canadien, etc.) ;
- instaurer des vitrages de haute qualité pour une meilleure régulation de la chaleur : les pertes de chaleur sont évitées en hiver, mais la maison conserve sa fraîcheur en été (confort d’été) ;
- prévoir des systèmes de récupération des eaux de pluie ;
- réduire la consommation énergétique des appareils ménagers installés dans les logements.
En respectant l’ensemble de ces consignes et en limitant l’usage des énergies fossiles, la Réglementation Environnementale 2022 devrait réduire l’impact des bâtiments sur l’environnement. Cela profite à la planète, mais aussi aux habitants des logements.
Mieux répondre aux problématiques de la RE 2022 grâce au digital
Si les bâtiments qui répondent aux normes de la RE 2022 sont plus cher à l’achat, c’est bien parce que leur construction coûte également plus cher aux promoteurs. En effet, les acteurs de l’industrie ont dû instaurer de nouvelles procédures qui ont entraîné des frais supplémentaires incompressibles. En ce sens, se tourner vers des outils digitaux paraît être la solution la plus efficace pour améliorer les processus métier tout en maintenant une certaine marge financière.
En s’appuyant sur le digital, les constructeurs peuvent notamment :
- assurer une meilleure traçabilité des actions menées sur les bâtiments afin d’optimiser leur exploitation ;
- construire et déposer des permis de construire numériques pour gagner du temps et agir de façon écologique sans imprimer une multitude de papiers ;
- réaliser un mapping de tous les matériaux nécessaires au bâtiment à construire afin d’optimiser sa rénovation, son exploitation, sa réhabilitation ou sa déconstruction ;
- effectuer des visualisations 2D et 3D des installations afin d’identifier les actions à mettre en place pour optimiser la consommation énergétique des logements ;
- mieux se rendre compte de composition des biens immobiliers afin de mieux estimer les travaux à réaliser, leur durée et leurs coûts ;
- centraliser l’ensemble des documents utiles dans la GED (Gestion Électronique des Documents), par exemple ;
- réaliser des contrôles Qualité Hygiène Sécurité Environnement (QHSE) afin de prouver que la construction respecte bien les normes de la RE 2022.
Enfin, autre atout et non des moindres, vous pouvez vous assurer d’être en parfaite conformité avec la RE 2022 à toutes les étapes de la construction. Vous pourrez, en outre, mieux analyser le cycle de vie des bâtiments dans leur globalité et ainsi mieux évaluer leur impact environnemental et au fur et à mesure de l’avancée des travaux.
Finalement, l’arrivée de la RE 2022 peut être une réelle opportunité de digitaliser votre activité plus rapidement. En l’occurrence, Kairnial vous permet de standardiser et de centraliser vos processus QHSE à travers des formulaires entièrement configurables mis à la disposition des équipes. Ces derniers peuvent être connectés sur des plans 2D et même dans le modèle BIM. N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements.
