L’IFC (Industry Foundation Classes) est un format de fichier qui organise, structure, hiérarchise les informations d’une maquette numérique. Ce format facilite le partage de données et l’interopérabilité entre différents logiciels BIM (exportation, modification, etc.). Plus concrètement, il offre aux intervenants concernés un accès libre à toutes les données de la maquette, qu’importent les outils informatiques utilisés. Le format IFC est un standard international pour l’échange des modèles numériques lors d’un processus BIM. Il simplifie la collaboration des équipes et assure la sécurité des documents enregistrés. Voici une explication plus exhaustive de ce qu’est ce format et comment il peut vous aider à mieux gérer vos projets de construction. 

Format IFC : de quoi parle-t-on ? 

Le format IFC est un format de fichier libre, neutre et gratuit dont l’objectif principal est d’assurer l’interopérabilité entre différents logiciels de maquette numérique. Cette norme mondiale et universelle permet le transfert, le partage, l’échange d’informations sans pertes ni défauts entre les différentes parties prenantes d’un projet de construction.  

Employé dans le BIM (lien vers l’utilité du format ifc dans un processus BIM), le format IFC met en commun les données de tout le cycle de vie d’un ouvrage (conception, documentation, construction, exploitation, etc.) dans une base de données unique 

Travailler avec l’IFC est particulièrement avantageux lorsque le projet de construction implique de nombreux intervenants. En effet, ce format est pris en charge par plus d’une centaine d’applications logicielles. L’interopérabilité qu’il offre permet ainsi aux professionnels d’utiliser les plateformes de leur choix pour travailler, mais d’employer un format de données compréhensible par tous. De fait, les éditeurs de logiciels destinés aux professionnels de la construction intègrent de plus en plus ce format pour simplifier le travail des experts et le partage des données. 

Plateforme Kairnial - l'utilité des fichier IFC dans notre module BIM

Les avantages et les limites du format IFC 

Travailler avec le format IFC présente des atouts indéniables. Toutefois, la pratique connaît également quelques limites.  

IFC : des atouts indéniables

Utiliser le modèle IFC présente certains avantages. En l’occurrence, grâce à son interopérabilité, ce format sert de base à tous les échanges relatifs à un projet de construction. Les intervenants, même s’ils sont nombreux et s’ils utilisent des logiciels métiers variés, peuvent ainsi travailler sur les mêmes gabarits, partager des informations à jour et compréhensibles par tous afin d’éviter tout conflit.  

Par ailleurs, les fichiers IFC sont disponibles, accessibles par l’ensemble des parties et reliables. Cela, même s’ils sont issus de logiciels métiers différents. Cette interopérabilité et ce partage de données communes via un format standard facilitent la collaboration entre les équipes, augmentent la productivité générale et réduisent le risque d’erreurs. 

Les limites du format IFC 

Malgré son potentiel, le format IFC connaît quelques limites. Certes, l’objectif principal du format IFC est de permettre l’échange d’un modèle sans perte ni distorsion de données. En revanche, le principal risque lors de l’utilisation de ce format est justement la perte d’informations au moment du transfert de la maquette numérique d’un logiciel à un autre.  

Ce risque existe du fait que tous les logiciels métiers ne sont pas conçus de la même manière. Ils n’utilisent pas tous la même structuration de la donnée non plus. Dans certains cas d’utilisation, il peut arriver que les données soient déformées ou tout simplement perdues au moment de l’import/export d’un modèle numérique en format IFC 

Afin de contrer ces risques, des comités internationaux de normalisation BIM ont instauré des normes très précises. Ces dernières offrent une certaine méthodologie qui structure et traduit les termes et les définitions de la sémantique commerciale dans le cadre bâti. Dès lors, toutes les parties prenantes parlent le même langage, ce qui limite le risque de perte ou de distorsion de données.  

Notez, par ailleurs, que la perte d’informations peut également être due à un mauvais paramétrage lors de l’export du format IFC depuis le logiciel de modélisation. Afin d’éviter les impairs, le mieux reste d’établir une convention BIM précise et détaillée. Cette convention pourra, notamment, spécifier les attentes d’usage du BIM selon la spécificité du projet en décrivant les méthodes d’organisation et de représentation graphique à utiliser pour l’opération ainsi que la norme de classification de données IFC à respecter.  

Module BIM du logiciel Kairnial pour un suivi de chantier optimal

Focus sur l’exploitation du format IFC dans Kairnial 

Dans un processus Open BIM, chaque intervenant est libre d’utiliser les logiciels métiers qui lui conviennent. Au moment de partager ses données et son travail, il pourra alors utiliser des formats normés ou standardisés comme le format IFC.  

Centraliser les modèles IFC grâce à la plateforme collaborative Kairnial 

Grâce à la plateforme collaborative Kairnial, il est possible de centraliser les modèles IFC et d’assurer l’accès aux données depuis la programmation jusqu’à la déconstruction de l’ouvrage sans avoir à souscrire à toutes les licences de logiciels métiers utilisés par les différents acteurs.  

Ainsi, dans les premières phases du projet, les intervenants déposent leurs modèles afin de les partager avec le reste des collaborateurs. Pour faciliter le travail du BIM Manager, des processus de contrôle de la forme (nomenclature des modèles, formats, poids, etc.), de la géométrie (superposition des modèles, comparateur des versions, etc.) et des données (accès, exports, import, etc.) peuvent être instaurés. 

Une fois les modèles validés à travers un circuit de visa BIM personnalisé pour le BIM Manager, ce dernier pourra créer un assemblage confirmé de modèles qui servira à tous les acteurs pour échanger (annotation des modèles, import/export en BCF, etc.). Ainsi, il est plus simple d’anticiper les éventuels problèmes qui peuvent apparaître et qui peuvent augmenter les coûts et les délais de construction lors de la phase de chantier.  

La fonctionnalité Split-Screen 

Afin de faciliter la lecture des maquettes, il est possible d’utiliser la fonctionnalité Split-Screen disponible sur Kairnial. Cette dernière permet d’afficher le modèle 3D en face des livrables 2D détaillées ou d’exposer les plans 2D générés directement depuis le format IFC.  

La fonctionnalité Split-Screen est particulièrement utile aux conducteurs de travaux notamment lors de la phase de chantier, car elle leur offre plus de flexibilité. En effet, les professionnels peuvent ainsi utiliser leurs dispositifs mobiles pour déclarer les éventuelles non-conformités ou renseigner des fiches de contrôles en utilisant les plans 2D ou les modèles 3D. 

Vous l’aurez compris, le format IFC, lorsqu’il est correctement utilisé et paramétré, peut véritablement favoriser le travail collaboratif et le partage de données entre les différents collaborateurs d’un projet de construction. Vous souhaitez avoir plus de renseignements à ce sujet ? Ne manquez pas la conférence BIM World 2022 : Les processus & la data au service de l’analyse des ouvrages. 

Comprendre le format IFC : tout ce que vous devez savoir 

Quels sont les atouts du format IFC ?

Le format IFC standard et Open-BIM permet à tous les intervenants d’un chantier de communiquer, de partager des données et de travailler de manière collaborative. 

Quelles sont les limites du format IFC ?

Même si ce format est reconnu à l’échelle mondiale, l’IFC peut ne pas être correctement interprété par les différents logiciels métiers. Cela peut conduire à des pertes ou à des distorsions de données et impacter le projet de construction dans sa globalité. 

La plateforme collaborative Kairnial centralise-t-elle les modèles IFC ?

Oui, grâce à la plateforme collaborative Kairnial, il est possible de centraliser les modèles IFC. Notre plateforme est compatible avec les formats Open-Bim : IFC et BCF.